Précarité, fragilité, pauvreté;

les coups durs font vite basculer dans l’insécurité alimentaire

Montréal, le 20 novembre 2024 – En plus des effets de l’augmentation du coût de la vie, personne n’est à l’abri d’événements perturbateurs qui font plonger dans l’insécurité alimentaire1 du jour au lendemain : faillite, séparation, perte d’emploi, éviction, accident de travail, enjeux de santé physique et mentale en sont les principaux. Une fois que la chute est amorcée, nul ne sait quand et comment elle se terminera. Il n’est donc pas surprenant que de nouveaux profils s’ajoutent aux demandeurs d’aide.

Des chiffres qui parlent fort
Selon Statistique Canada, 15,7 % de la population québécoise vit dans un ménage en état d’insécurité alimentaire. Pour sa part, le Bilan-Faim Québec 20242 trace un portrait peu reluisant de la situation. Par exemple, au Québec, 2,9 millions de demandes d’aide alimentaire sont comblées chaque mois. C’est du jamais vu dans l’histoire du réseau de Banques alimentaires du Québec. Il s’agit d’une hausse spectaculaire de 55 % depuis 2021 et de 13 % depuis l’an dernier.

Cette augmentation s’accompagne de l’émergence de nouveaux profils de bénéficiaires dans les comptoirs alimentaires, comme en témoigne ce tableau qui quantifie la part de chaque groupe parmi tous les utilisateurs.  

  Au Québec  À Montréal
Étudiants au cégep ou à l’université 10,5 % 14 %
Salariés   19 %  18 %
Familles biparentales  27,5 %  33,4 %
Enfants 35 %   36,4%
Demandes d’aide alimentaire comblées chaque mois  2,9 millions  Près d’un million

C’est dans un tel contexte que s’amorce La guignolée des médias. Pour une 24e année, l’ensemble de l’industrie médiatique s’unit et contribue vigoureusement à l’effort collectif afin de sensibiliser et d’inviter les gens à donner et à partager.

Publicités touchantes et troublantes
Pour la campagne publicitaire, l’agence Cartier expose le caractère de plus en plus soudain de l’insécurité alimentaire. Sous la forme de petits romans, audiolivres et films, les exécutions racontent des histoires, inspirées de faits vécus, où la faim – et la fin – arrive sans prévenir. Contribuant à l’illusion de vrais films, des acteurs connus, dont Micheline Lanctôt et Antoine Pilon, en jouent les personnages, tandis qu’Anne Dorval et Caroline Dhavernas assurent la narration des livres audio. « Avec la hausse du coût de la vie, il suffit d’un coup dur pour que beaucoup de personnes doivent demander de l’aide pour se nourrir, explique Guillaume Denault, concepteur-rédacteur de Cartier. Notre offensive veut sensibiliser les gens à une réalité bien plus près d’eux qu’ils ne le pensent. » Cliquez ici pour consulter les pièces publicitaires.

Aidez si vous le pouvez et comment vous le voulez
Du 22 novembre au 31 décembre prochain, vous pouvez contribuer à La guignolée des médias.

  • Par un don à guignolee.ca;
  • En textant NOEL au 20222 pour un don de 10 $; 
  • Avec un don en argent, en denrées non périssables ou en produits d’hygiène personnels dans plus de 200 magasins Maxi et Provigo, partenaires de La guignolée des médias depuis 2010; Plus de 6000 cassiers et cassières vous y attendent.
  • Chez les 63 concessionnaires Nissan du Québec, collaborateurs de l’événement depuis 2023.

Collecte de rue le jeudi 5 décembre partout au Québec 
À Montréal, elle aura lieu de 7 h à 10 h. Seuls les dons en argent y seront acceptés dans 24 points de collecte. L’an dernier, la somme record de près de 4,8 millions $ a été récoltée, en plus de milliers de kilos de nourriture distribués à des milliers de familles aux prises avec l’insécurité alimentaire.

Nos porte-paroles
Afin de sensibiliser la population, voici les huit porte-paroles engagés ont été désignés par les médias pour contribuer à faire rayonner la collecte :

  • Michel Bherer (chef d’antenne et animateur, NOOVO INFO, Bell Média)
  • Luc Ferrandez (animateur et chroniqueur, 98.5, Cogeco)
  • Philippe-Vincent Foisy (lecteur de nouvelles, Salut Bonjour!, analyste politique, TVA Nouvelles)
  • Joanie Lamoureux (animatrice, Safari de Joanie, Télé-Québec)
  • Élyse Marquis (comédienne et animatrice, Radio-Canada)
  • Valérie Roberts (animatrice, CKOI, et collaboratrice, 98.5, Cogeco)
  • Marie-Claude Savard (animatrice, Radio ÉNERGIE, Bell Média)
  • Nathalie Simard (chanteuse, animatrice, chroniqueuse et conférencière, TVA)

LES ÉCHOS DU TERRAIN 

« Dès le début de septembre, parmi les 200 demandes d’aide alimentaire traitées chaque jour, plus de la moitié concernaient des paniers de Noël. De fait, au début novembre, 4600 paniers de Noël étaient déjà réservés sur un total de 5000. Nous avons donc atteint notre pleine capacité deux semaines plus tôt que l’an passé. »
Ann St-Arnaud, directrice du marketing et des communications de Jeunesse au Soleil. Pour lire le communiqué, veuillez cliquer ici.

« L’urgence d’aider est encore plus forte aujourd’hui qu’hier. Nous devons redoubler d’efforts pour répondre aux besoins croissants des plus vulnérables. Profitons des fêtes de fin d’année pour aider l’autre et soutenir les organismes au Québec, dont l’action est essentielle. Chaque geste compte. »
Romain Duguay, directeur général de la Société de Saint-Vincent de Paul de Montréal. Pour lire le communiqué veuillez cliquer ici.   

« Cette année, plus que jamais, les besoins sont criants. Alors que de plus en plus de familles, de travailleurs et d’étudiants se tournent vers l’aide alimentaire, chaque geste de solidarité compte. Votre contribution permettra de faire une réelle différence pour les milliers de personnes qui comptent sur nous pendant la période des fêtes. » 
Chantal Vézina, directrice générale de Moisson Montréal

« La demande d’aide alimentaire est souvent la partie visible d’une multitude de difficultés auxquelles les personnes sont confrontées. Les événements perturbateurs qui mènent à un comptoir sont nombreux et variés. Dans deux cas sur trois (60 %), l’aide alimentaire a joué un rôle de levier auprès de gens ayant la capacité de changer leur situation, notamment en réintégrant le marché de l’emploi. Ils cessent d’utiliser l’aide. »
Geneviève Mercille, enseignante et chercheuse au Département de nutrition de l’Université de Montréal

LES ÉCHOS DE LA FAIM

Quelques exemples de courriels reçus chez nos organismes.

  • Voici une demande pour la famille d’un jeune patient de 11 ans, suivi en oncologie. Sa mère avait une garderie à la maison, mais elle a dû la fermer pour protéger son fils contre toutes les infections. Elle n'est pas éligible au chômage, car elle est considérée comme travailleur autonome. Papa travaille comme infirmier, mais la famille habite loin de l'hôpital et a beaucoup de frais de déplacement avec les rendez-vous fréquents. La famille est très stressée par le manque de revenu de maman.
  • Suite à une agression dans son appartement, S. a sombré dans une dépression qui l’a amené à prendre de très mauvaises décisions telles que ne pas payer son loyer et autres. En tant que sa tutrice légale, je m’engage à l’aider à gérer ses finances pour éviter une récurrence de ce type de problème.
  • Après de nombreuses années passées sur la liste d’attente, notre client, M. s’est vu offrir un logement à loyer modique. Malheureusement, son état de santé était très précaire et il n’était pas en mesure d’entreprendre les lourds travaux de déménagement. Depuis de nombreuses années, il subit les conséquences de traitements intensifs pour un cancer avancé. Il souffre d’anxiété et de dépression. Récemment, on lui a de nouveau proposé un HLM et, cette fois, il a accepté, même s’il ne se sentait pas prêt à déménager, mais en sachant que ce serait sa dernière chance d’obtenir un logement abordable. Nous vous serions très reconnaissants pour toute aide que vous pourriez apporter à M.

LES ÉCHOS DE NOS PARTENAIRES

« Il y a encore trop de familles dans le besoin. Le contexte économique de cette année a mis une pression immense sur les comptoirs alimentaires, qui voient la demande exploser. Quand on sait que chaque geste compte, ensemble, on peut vraiment faire une différence. »
Éric Provencher, directeur de groupe, opérations, de Maxi

« Participer à La guignolée des médias, c'est investir dans le bien-être de nos communautés. C’est choisir une société où la solidarité est une valeur partagée, où chacun peut se sentir soutenu en période de crise. C’est un appel pour construire une société où la faim n’a pas sa place et où personne n’est laissé à l’abandon. Ce qui nous rend le plus fiers, chez Nissan et l’Association des concessionnaires Nissan du Québec, c’est d’unir la force de nos 63 concessionnaires représentés dans chaque région, pour aider les gens dans le besoin. »
Marc-André Sanscartier, directeur général régional, région du Québec, de Nissan

La guignolée des médias
Depuis 2001, La guignolée des médias est la seule cause sociétale organisée et soutenue par une centaine de médias du Québec. À ce jour, elle a récolté 62,4 millions $ et plusieurs milliers de kilos de nourriture distribués à plus de 100 organismes bénéficiaires. Les médias s’unissent autour de cette opération annuelle pour permettre aux gens dans le besoin de célébrer la période des fêtes dans la dignité. Les dons récoltés servent aussi dans les mois qui suivent, lorsque les besoins demeurent aussi importants. 

1 Insécurité alimentaire grave = niveau extrême de privation, c’est-à-dire sauter des repas, se priver de nourriture durant une journée entière, menant parfois jusqu’à une perte de poids non désirée. 
Insécurité alimentaire modérée = qualité et(ou) quantité de nourriture compromises faute d’argent. 
 2 Publié chaque année depuis 1989, le Bilan-Faim Québec consiste en un rapport consolidant des données socioéconomiques colligées auprès de 1300 organismes communautaires. Il brosse un portrait de l’insécurité alimentaire au Québec et sensibilise la population à cet enjeu grandissant.

 

 – FAIM –

Relations médias Agence 180Deux

Véronique Fecteau  Denise Deveau   Isabelle Fafard 
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